Voici venu le mois de Novembre.

Edito du Vendredi 29 Octobre 2004

Illustration de l'édito Salut les gremlins !

Voici venu le mois de Novembre. Le facteur est gentil avec vous. Vous avez un tas de courrier : dernier tiers d'impôts, assurance logement, taxe d'habitation, taxe foncière, provisions pour travaux de réfection de la cage d'escalier … Pour couronner le tout, votre bagnole tombe en panne à plusieurs reprises (mon garagiste est un escroc. Pléonasme …) et le prix du baril (pas le dessinateur de BDA) monte en flèche. Sur ces entrefaites, on sonne à votre porte. Une horde de moutards braillards et grimés de masques de Scream achetés en gros, réclamant des bonbecs pour se pourrir les dents (Halloween est sponsorisé par la guilde des arracheurs de dents), vous font sortir de vos gonds au même titre que la porte d'entrée que vous leur écrasez sur leurs têtes de chiards macrocéphales. Afin de maquiller votre crime hideux, vous nettoyez la flaque de sang visqueux qui, il s'en ait fallu de peu, commençait à grignoter le seuil de votre voisin de palier (Vous savez … ce gros con qui gueule des insanités à sa femme, ses deux clébards bruyants, ses oiseaux piailleurs et ses 4 rejetons, en regardant des matchs de foot tout en cuvant son vin). Oui … le vin … C'est là où je voulais en venir avant de m'emporter bêtement. Vous remplissez des bouteilles de Beaujolpif avec ce liquide rouge et empli de sucre (je leur ai au moins évité le diabète à ces "courts sur pattes"). Ahhh … Le BEAUJOLAIS NOUVEAU … quelle réussite ! Ce "vin" (enfin … cette vinasse plutôt) qui était un vin de garde, pour bidasse fauché, tellement il est imbuvable, s'est trouvé un nouveau débouché (sans jeu de mot avec le fait qu'il peut servir de "débouche canalisations") suite à la désertion des casernes, successive à la fin du service militaire : LA MODE ! Un peu de rouge aux joues, un béret sur la tête, une baguette dans une main et le sauciflard dans l'autre, et on vend à travers le monde la "convivialité française" retrouvée autour de ce breuvage aux relents chimiques, qui vous perce le palais et décroche vos mâchoires de par son acidité redoutable.

Sacrifiant bon gré, mal gré, à cette mode, comme vous le faites pour la galette des rois (les fèves sont également sponsorisées, ou patronnées pour parler en français, par la secte des dentistes), vous participez de concert à ces fausses réjouissances en mâchouillant la rondelle de saucisson cartilagineux à la graisse épaisse et moisie qui vous reste entre les dents tout comme la peau qui est restée accrochée à la farce comme un morpion communiste serait accroché au(x) parti(es). Au moins ce n'est pas celui, conçu dans votre baignoire avec les tripes des gamins halloweeneurs de votre quartier mais celui ramené par vos collègues de bureau, que vous grignotez frénétiquement (le sauc', pas les collègues) afin de faire passer votre humeur maussade de mal embouché acariâtre.

Ceux ci (vos collègues pas les minots dépecés) se régalent du nectar que vous avez ramené de chez vous, cuvée spéciale DUGROSBOEUF, auquel chacun essaie de trouver un parfum … mûre, framboise, banane, myrtille … le raisin étant naturellement exclu de ces supputations grotesques.

Vous passez le reste de l'après midi, rivé à votre bureau, avec "les tambours du Bronx" jouant l'hymne de Big Ben dans votre tête devenue caverneuse (l'acidité du Beaujolpif a dû gagner le cerveau).

Vous rentrez chez vous, tant bien que mal, en essayant de zigzaguer le moins possible, au milieu de la pluie qui tombe comme vache qui pisse, et de la nuit noire en pleine fin d'après midi, du fait de cette *%¤$¨*! d'heure d'hiver qui vous fait dormir le jour et vous offre une fin de journée lugubre.

Le froid commence à pointer le bout de son nez et à rougir le vôtre. La facture l'électricité due à votre chauffage déficient et à votre appartement ouvert aux quatre vents, flambe (au sens figuré malheureusement, sinon ça aurait participé au chauffage).

Aucun espoir à l'horizon : Décembre avec ses cadeaux à trouver, la bourse vide, dans des magasins surchauffés aux "Djingueules" entêtants, au milieu d'une foule bigarrée puant la sueur et le parfum bon marché, qui vous conduit d'elle même, d'un point à un autre, sans que vous ayez pu mettre un seul pied à terre ou accéder au moindre rayon. Aucune lueur d'espoir donc … Heureusement … BDA est là … Canadiens, Suisses, Français de métropole ou des îles, martiens, … unis dans le même amour de la BD usent leurs crayons, claviers, gommes, souris, tablettes graphiques dans un tourbillon de dessins, BDs, strips, scénarios, story boards, délires, critiques constructives, chamailleries enfantines afin de mettre un peu de piment, et participent d'un seul élan au rayonnement du neuvième art et à l'expression de leur propre Etre et de leur talent, qu'ils soient débutants ou amateurs éclairés. BDA est une communauté que nous aimons retrouver et je vous fais à toutes et à tous un gros Smack ! baveux et pleins de crobes (un crobe valant deux mi-crobes), sur la bouche. Smouiiiiiiiiiiiiiiitch ! arf ! arf ! arf ! Jean-Frédéric Minéry (dit JFM), le psychopathe de BDA (enfin … UN DES désaxés de BDA ;o)

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